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La Francophonie.

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La Francophonie. Empty La Francophonie.

Post  DI_ANA Sat Apr 25, 2009 7:38 am

La francophonie couvre aujourd’hui un ensemble de près de soixante pays, peuplés d’environ 500 millions d’habitants.

Parmi ces pays, certains sont entièrement de langue française, d’autres ne l’utilisent que partiellement, pour d’autres elle ne représente qu’une langue étrangère maîtrisée par une partie plus ou moins grande de la population.

Si l’on considère le nombre de personnes pouvant réellement s’exprimer en français, le chiffre doit être ramené à un niveau de l’ordre de 200 millions de personnes.

Il apparaît ainsi, de manière évidente, que le concept de francophonie est aujourd’hui plus vaste que son sens d’origine (1880) : ensemble des gens ayant dans le monde le français pour langue maternelle ou seconde.

La raison en est simple. Le terme de francophonie est passé en une vingtaine d’années d’une notion purement géographique à l’expression d’un ensemble politique volontariste.



Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il y eut une langue, le français, que les grammairiens et gens de lettres - notamment ceux de l’Académie française - avaient épurée et clarifiée, que de nombreux écrivains de talent avaient illustrée, que le rayonnement politique et culturel de la France avait propagée aux extrémités de l’Europe, voire du monde, lui donnant sa qualité de langue universelle des élites.

Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, il y eut un mouvement d’expansion des puissances européennes dans le monde, auquel la France et la Belgique - nations francophones - prirent une part notable. L’usage du français se répandit dans un vaste ensemble colonial, tandis que le rayonnement de la France s’étendait à d’autres régions du monde (Amérique latine, Proche-Orient).

Le français, langue des conférences, de la diplomatie, des congrès de tous ordres, passait alors pour jouir d’une position éminente, dont on n’imaginait pas qu’elle pût être remise en cause.

Au cours du XXe siècle cependant, l’ascension politique et économique des États-Unis, conjuguée à l’existence d’un vaste monde anglophone issu de l’empire britannique, fut la cause d’une expansion continue de la langue anglaise, ou plutôt anglo-américaine, qui finit par constituer une menace pour la position du français dans le monde.

Alors intervint une lente prise de conscience du recul du français, peu à peu évincé du monde des affaires, de celui des sciences, des moyens modernes de communication.

À cette prise de conscience répondit une volonté politique, affirmée d’abord non pas par la France - qui achevait juste de se séparer de son domaine colonial et craignait d’être soupçonnée de néocolonialisme -, mais par des personnalités politiques incarnant des pays de l’ancienne sphère française : Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Hamani Diori (Niger), Habib Bourguiba (Tunisie), Charles Hélou (Liban).

Car tous les pays qui avaient en partage la langue française sentaient de façon plus ou moins nette qu’ils avaient aussi en commun des intérêts politiques, économiques et culturels, et qu’ils pourraient constituer un ensemble géopolitique susceptible de s’affirmer face au monde anglo-saxon, au bloc de l’Est, à la communauté hispanique et aux géants d’Asie.



En 1986 se réunit pour la première fois, à Paris, un sommet des chefs d’États et de gouvernement de quarante-et-un pays ayant en commun l’usage du français. Ce n’est qu’à partir du sommet de l’île Maurice, en 1995, et grâce à une proposition de M. Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l’Académie française, que ces sommets s’intituleront désormais : conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage.

Ce sommet, qui se tient tous les deux ans, constitue l’institution suprême de la francophonie.

Divers organismes à vocation particulière se vouent aussi à cette œuvre : le Haut Conseil de la francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), etc.

En 1996 est créé le Secrétariat général de la francophonie, institution permanente dirigée par M. Abdou Diouf depuis 2002.

Les missions imparties à la francophonie sont regroupées en cinq grands domaines d’activité.

L’enseignement de base, priorité absolue : formation des enseignants et mise à disposition d’outils didactiques.

La culture et la communication : soutien à la diffusion d’œuvres d’art et à l’audiovisuel francophone, promotion du français sur les « autoroutes de l’information ».

La liberté et la démocratie : actions à mener en faveur de la consolidation et de l’affirmation de l’état de droit.

Le développement économique : soutien aux entreprises et à la formation professionnelle.

Le développement du français dans le monde : promotion de la langue dans les institutions internationales, dans les sciences et les techniques, dans les congrès et conférences.

Au-delà de ces missions, la francophonie constitue un forum au sein duquel tous les États membres, quelle que soit leur importance, trouvent à s’exprimer, et leurs aspirations peuvent être efficacement relayées par la France auprès d’autres instances internationales.

En retour, cette communauté d’États donne à la France une voix plus forte pour s’exprimer sur la scène mondiale. Elle rend ainsi à la France son rôle de puissance majeure et en fait son porte-parole naturel face aux autres puissances.

La francophonie représente un groupe de pression apte à défendre la place du français dans les organisations internationales et à s’opposer à l’uniformisation culturelle que cherche à imposer le monde anglo-saxon.

De plus, la francophonie, espace de coopération entre des membres si divers, porte haut les valeurs qui furent de longtemps véhiculées par la langue française : l’humanisme, la liberté, l’indépendance, le progrès.

L’Académie française apporte sa pierre à cet édifice, par ses actions, ses liens privilégiés avec diverses instances francophones, par le grand prix de la francophonie qu’elle décerne chaque année à « une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l’échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l’illustration de la langue française ».

DI_ANA
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La Francophonie. Empty Academie Francaise.

Post  DI_ANA Sat Apr 25, 2009 7:41 am

Le rôle de l’Académie française est double : veiller sur la langue française et accomplir des actes de mécénat.

La première mission lui a été conférée dès l’origine par ses statuts.
Pour s’en acquitter, l’Académie a travaillé dans le passé à fixer la langue, pour en faire un patrimoine commun à tous les Français et à tous ceux qui pratiquent notre langue.

Aujourd’hui, elle agit pour en maintenir les qualités et en suivre les évolutions nécessaires. Elle en définit le bon usage.
Elle le fait en élaborant son dictionnaire qui fixe l’usage de la langue, mais aussi par ses recommandations et par sa participation aux différentes commissions de terminologie.

La seconde mission — le mécénat —, non prévue à l’origine, a été rendue possible par les dons et legs qui lui ont été faits.
L’Académie décerne chaque année environ soixante prix littéraires.

Mention particulière doit être faite du grand prix de la Francophonie, décerné chaque année depuis 1986, qui témoigne de l’intérêt constant de l’Académie pour le rayonnement de la langue française dans le monde.

L’Académie attribue aussi des subventions à des sociétés littéraires ou savantes, des œuvres de bienfaisance, des aides à des familles nombreuses, aux veuves, aux personnes défavorisées ou qui se sont distinguées par l’accomplissement d’actes de dévouement ainsi qu’un certain nombre de bourses. (Bourses Zellidja, Neveux, Corblin, Damade).

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La Francophonie. Empty Les immortels.

Post  DI_ANA Sat Apr 25, 2009 7:44 am

L’Académie française se compose de 40 membres élus par leurs pairs. Depuis sa fondation, elle a reçu en son sein 719 membres.

Elle rassemble des poètes, des romanciers, des hommes de théâtre, des philosophes, des médecins, des hommes de science, des ethnologues, des critiques d’art, des militaires, des hommes d’État, des hommes d’Église, qui ont tous illustré particulièrement la langue française.

Par sa composition variée, elle offre une image fidèle du talent, de l’intelligence, de la culture, de l’imagination littéraire et scientifique qui fondent le génie de la France.

Les académiciens doivent leur surnom d’immortels à la devise « À l’immortalité », qui figure sur le sceau donné à l’Académie par son fondateur, le cardinal de Richelieu.

Ils ont été, et sont aujourd’hui, habilités à être des juges éclairés du bon usage des mots, et donc à bien définir les notions et les valeurs dont ces mots sont porteurs.

Leur autorité morale en matière de langage s’enracine dans des usages, des traditions, un faste.

Le célèbre « habit vert », que les académiciens revêtent, avec le bicorne, la cape et l’épée, lors des séances solennelles sous la Coupole, a été dessiné sous le Consulat. Il est commun à tous les membres de l’Institut de France.

L’élection à l’Académie française est souvent considérée par l’opinion comme une consécration suprême.

La qualité d’académicien est une dignité inamovible. Nul ne peut démissionner de l’Académie française. Des exclusions peuvent être prononcées par la Compagnie pour de graves motifs entachant l’honneur ; ces exclusions au cours de l’histoire ont été rarissimes.

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